Buenos Aires

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Partant du con406134_10151272340985369_1785820772_nstat que nous nous sommes faites avoir à chaque fois que nous avons dû prendre un taxi en sortant de l’aéroport, nous avons décidé de conjurer le sort en empruntant, cette fois, les transports en commun. Déjà, pour trouver le bon bus en sortant de l’aéroport de Buenos Aires c’est toute une histoire. Une fois le bus trouvé, nous faisons la queue sous 35° pendant environ 40 minutes. Quand, enfin, nous avons un pied dans le bus, nous sommes informées que celui-ci n’accepte que les pièces, et autant dire que trouver des pièces en Argentine, c’est également toute une histoire. Nous voilà obligées de nous rendre à la banque, dans laquelle nous faisons de nouveau 30 minutes de queue… Nous parviendrons finalement à prendre le bus, ce qui est, évidemment, le moyen le plus économique pour rallier le centre-ville de Buenos Aires, à condition d’avoir du temps et des pièces de monnaie !DSCN4661
La ville est immense, nous qui pensions pouvoir la visiter en grande partie à pied, nous renonçons rapidement. De plus, il est déconseillé de traverser bon nombre de quartiers du fait de l’insécurité et il est vrai que, bien plus qu’ailleurs, nous entendrons des expériences de voyageurs victimes de vol voire de braquage…
Notre première découverte sera le quartier de San Telmo, un quartier un peu bourgeois-bohème, réputé pour ses antiquaires et ses petites galeries d’artistes. Ce quartier nous l’avons surtout apprécié pour ses petits restaurants, type brasserie, ou l’on se régale de viande ou de plateaux de picadillas (diversDSCN4652-001 choses à picorer telles que charcuterie, olive, fromage…), arrosé de vin rouge (et là, je dis enfin !!), tout ça dans une ambiance décontractée. Nous visiterons ensuite le célèbre quartier de La Boca, qui s’avèrera bien plus petit que ce que nous pensions. Des couleurs criardes s’affichent sur les façades des maisons au pied desquelles des danseurs de tango proposent aux nombreux touristes quelques pas de danse dont ils pourront garnir leurs albums souvenirs. On a le sentiment de se trouver dans un petit village coupé de Buenos Aires, ou dans un décor surfait créé à la seule intention des touristes (dépend de comment l’on se positionne et vous remarquerez que je travaille ma french attitude en mentionnant, tout d’abord, l’aspect positif). Ce qui nous surprendra dans cette ville, c’est l’impression que l’on peut traverser des quartiers entiers dépourvus de tout aménagement, restaurants, commerces, et qui en font des quartiers vivants. Buenos Aires sera l’occasion d’une expérience couchs75039_10151272346105369_1202389793_nurfing dans un monde parallèle fait de musique d’ambiance type St Germain, de dentelles à rendre jalouse n’importe quelle grand-mère portugaise, de néons de couleurs et de vapeurs… cependant, dans un moment d’étrange lucidité, notre couchsurfer nous fera découvrir le quartier de Puerto Madero, un quartier entièrement rénové, totalement aseptisé (un Bercy Village argentin) et dont le seul intérêt, selon nous, réside en un très joli pont et des baraques a frites un peu à l’écart qui offre un coucher de soleil sur des étendues d’herbes hautes a perte de vue, un contraste étonnant avec la ville.
Notre coup de cœur à Buenos Aires, sera le musée MALBA. Coline et moi sommes complètement novices en ce qui concerne l’art (ce qui peut paraitre étonnant pour les personnes ayant assisté á un repas dominical en présence de notre père et de notre frère) et la dernière exposition à laquelle nous nous rappelons avoir souhaité assister, était celle de Tim Burton a Paris, ça vous408505_10151272342520369_785720828_n situe un peu le niveau. Je pense qu’on s’est retrouvé au MALBA un peu par acquis de conscience, Buenos Aires fait partie de ces grandes capitales culturelles, surtout en Amérique du Sud, on se devait de mettre les pieds dans un musée (et puis sinon on aurait eu le droit à : « Quoi ? Vous n’êtes même pas allé au musée « machin » ? Rhhhooo, vous avez loupé le plus intéressant. ». Là, avec un musée á notre actif, on pouvait atténuer le désespoir paternel). Verdict : on a vraiment adoré le MALBA ! Enfin un musée á taille humaine avec des œuvres picturales modernes racontant l’Amérique du Sud, mais aussi avec des œuvres plus avant-gardistes et avec lesquelles on a le sentiment de pouvoir interagir telles que ce banc qui s’épanche sur les murs du musée, ou encore, les œuvres du photographe… Bon, il nous faut reconnaitre que des œuvres telles que : une patate transparente dans une assiette en porcelaine blanche, restent en dehors de notre compréhension, mais que celui qui est capable de nous exprimer l’intention de l’artiste n’hésite pas à se manifester !25955_10151272337960369_2117413458_n
Buenos Aires nous a donc paru parfois trop grande, parfois trop fourmillante, en revanche, les habitants de Buenos Aires ont été avec nous, d’une extrême gentillesse et d’une grande disponibilité et, pour ne pas oublier que la vie urbaine n’engendre pas nécessairement l’individualisme, il nous faut citer cette petite dame qui, nous voyant perdu dans le bus, décide de descendre avec nous pour nous conduire jusqu’au bon arrêt et qui prend le temps d’expliquer a un jeune homme ou nous sommes censées nous rendre, jeune homme qui paie le bus pour nous et tente, a son tour, de passer le relai a une dame afin de s’assurer que quelqu’un nous signalera bien notre arrêt. En conclusion, j’espère qu’on ne nous reprendra plus à faire la sourde oreille lorsqu’un touriste demandera sa route à un chauffeur de bus bien en mal d e lui venir en aide.

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